Concilier famille et travail ? Quelques conseils pour les jeunes parents

Pour de nombreux jeunes parents, concilier travail et famille semble trop lourd. Même si vous travaillez à temps partiel, vous avez souvent l’impression de manquer à vos devoirs à bien des égards. La pression du temps est forte, l’agenda est chargé et, de fil en aiguille, un sentiment de culpabilité s’installe : au travail parce que votre enfant vous manque, à la maison parce que vous n’avez pas terminé votre travail. Vous vous reconnaissez ? Vous n’êtes pas le ou la seul·e. Ces conseils vous aideront à mieux concilier travail et famille.

Travail et famille : un défi

Parfois, vous avez l’impression que vous ayez déjà une demi-journée de travail derrière vous alors que votre journée de travail n’a pas encore véritablement commencé. Comme quand vous pensiez être à l’heure à l’école jusqu’au moment où vous vous rendiez compte, devant l’école, que vous aviez oublié votre cartable à la maison. Et que vous deviez faire demi-tour pour aller le chercher.

Concilier le travail et la famille est souvent un exercice d’équilibre quotidien. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux parents aient l’impression de devoir constamment alterner entre ces rôles, attentes et responsabilités. Cela vaut aussi bien pour les familles comptant un ou plusieurs enfants que pour les familles monoparentales ou les couples qui tentent de tenir le coup ensemble, et que l’on travaille à temps plein ou à temps partiel. Chaque forme de famille est confrontée à des défis qui lui sont propres lorsqu’il s’agit de combiner un emploi avec la vie de famille. Heureusement, il y a des choses à faire pour alléger un peu le quotidien. De petites adaptations, des choix judicieux et surtout : savoir que tout ne doit pas toujours être parfait.

L’équilibre parfait entre vie professionnelle et vie privée : définissez des priorités

La perfection n’existe pas, mais un équilibre travail-vie privée vivable, oui. Tout est question de faire des choix et d’oser demander de l’aide pour pouvoir combiner votre travail avec votre famille.

Gestion du temps et productivité au travail

Combiner un travail, à temps plein ou à temps partiel, et une vie de famille, ce n’est pas évident. Commencer une journée de travail avec des enfants, cela se fait souvent dans l’agitation. C’est pourquoi il est particulièrement important d’utiliser au mieux votre temps de travail. Travaillez plus intelligemment, pas plus.

Travaillez en blocs et moments de concentration

Essayez de diviser votre journée de travail en parties gérables. La technique Pomodoro vous aide à rester concentré·e et à faire suffisamment de pauses. Comment ça marche ? Vous travaillez 25 minutes en restant concentré·e, puis vous faites une pause de 5 minutes. Vous avez des tâches plus longues ? Planifiez alors un double bloc, mais insérez délibérément une pause. Après quatre blocs de concentration, vous pouvez faire une pause plus longue. 


Profitez pleinement de vos pauses, même si vous ne travaillez pas avec cette méthode. Faire une pause café, aller prendre l’air, se dégourdir les jambes… cela peut sembler anodin, mais ces petits moments vous oxygènent la tête. Les micropauses de quelques minutes vous rendent plus productif·ve à long terme que des heures de travail sans interruption.


Vous vous demandez peut-être ce que la technique Pomodoro a à voir avec une tomate (« pomodoro » en italien). Francesco Cirillo, l’inventeur de cette méthode, utilisait un minuteur de cuisine en forme de tomate pour chronométrer les plages horaires. Une anecdote à partager avec vos collègues lorsque vous appliquerez cette technique.

Osez dire non aux réunions inutiles

Toutes les réunions ne méritent pas votre temps. Osez poliment demander si votre présence est vraiment nécessaire. Peut-être qu’un bref rapport vous suffira amplement. Une matrice des priorités peut vous aider à cet égard. Avec une telle matrice, vous pouvez facilement évaluer quelles réunions sont vraiment importantes et lesquelles sont moins pertinentes. Elle vous permet aussi de structurer votre journée de travail. Qu’est-ce qui est important et urgent ? C’est ce que vous ferez en premier lieu. Ce qui est moins urgent peut attendre. Et ce n’est pas un problème.

Balisez le télétravail et utilisez-le intelligemment

Vous travaillez (en partie) depuis chez vous ? Intégrez alors une routine de début et de fin fixes. Par exemple, commencez votre journée de travail après avoir pris un petit moment pour vous en buvant une tasse de café ou de thé (aussi futé pour récupérer après le rush du matin). Pour terminer votre journée, vous pouvez regarder ce qui figure au planning pour le lendemain. Vous éviterez ainsi que le travail ne s’immisce sans que vous vous en rendiez compte dans votre vie familiale, ou inversement.


Le télétravail permet de gagner du temps sur les déplacements. Idéal si vous devez aller chercher votre enfant à l’école ou à la crèche. Si votre partenaire peut aussi faire du télétravail, vous pouvez organiser celui-ci de manière stratégique afin de pouvoir aller conduire ou rechercher votre progéniture à tour de rôle. Le télétravail est également utile pour surveiller vos enfants pendant les vacances scolaires. 

Gestion du temps et productivité à la maison

À la maison aussi, il y a des tâches à partager. Les couches ne se changent pas toutes seules, les boîtes à tartines ne se remplissent d’elles-mêmes, et le linge ne redevient pas propre comme par magie. Des accords judicieux et des attentes réalistes vous faciliteront la vie (et celle de votre famille).

Travaillez avec un calendrier familial partagé

Qu’est-ce qu’il y a un programme cette semaine ? Qui conduit qui à l’école ? Quand tombe la fête de l’école ou la soirée des parents ? Avec un agenda familial (numérique) partagé, vous voyez en un coup d’œil qui doit faire quoi, quand et où. Prévoyez un moment fixe pour préparer des repas tous les dimanches. Vous gagnerez ainsi un temps précieux en semaine et partagerez en outre du temps de qualité avec vos enfants s’ils vous donnent un coup de main. Placez le menu hebdomadaire dans l’agenda familial et évitez ainsi la question « qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ? ».

Dire non, c’est dire oui à votre famille

Une invitation à un brunch du dimanche matin avec des amis, un café inattendu, cuisiner pour une fête de famille ? Décliner poliment de temps en temps, c’est OK. Le temps est compté, le temps passé avec votre famille l’est encore plus. Oser ne pas dire oui à tout, ce n’est pas de l’égoïsme, mais c’est prendre soin de soi.

Vrouw maakt planning op met kind in haar arm

Répartissez les tâches de soins équitablement

Dans de nombreuses jeunes familles, certaines tâches ménagères et de soins reviennent d’office à l’un des deux parents. Pour rendre cette répartition plus équitable, il peut être utile de convenir délibérément ensemble de qui fait quoi. Le modèle FAIR peut être un outil pratique à cet égard :

  • Frequent : quelles sont les tâches qui reviennent souvent (pensez à la cuisine, à l’heure du coucher, au nettoyage) ?
  • Appreciated : la personne qui réalise ces tâches se sent-elle valorisée pour celles-ci ?
  • In-sync : êtes-vous toujours sur la même longueur d’onde ou la répartition est-elle source d’irritation ?
  • Record : prenez éventuellement note de qui fait quoi pendant un certain temps afin d’évaluer la répartition.

Osez demander de l’aide

Vous ne devez pas tout faire vous-même. It takes a village to raise a child, n’est-ce pas ? Impliquez votre entourage : grands-parents, voisins, amis ou autres parents à l’entrée de l’école. Peut-être y a-t-il quelqu’un qui aime cuisiner, faire du baby-sitting ou chercher un système de covoiturage. Des services tels que les boîtes repas, les aides au nettoyage ou au repassage peuvent également faire un monde de différence. Sous-traiter n’est pas une faiblesse, c’est un choix judicieux.

Prenez-vous-y à temps

Inscrire à la crèche ou à l’école, demander un abonnement pour les transports en commun, organiser la garderie après l’école… ce ne sont pas des choses qui vous procurent de l’énergie, mais elles vous apportent une tranquillité d’esprit si elles sont réglées à temps. Placez des rappels dans votre agenda et informez-vous bien sur les échéances, car elles arrivent souvent plus vite que vous ne le pensez.

Préservez votre santé mentale

Dans la course quotidienne, on oublie parfois que notre batterie a elle aussi besoin de notre attention. Pouvoir se reposer mentalement de temps en temps est un besoin fondamental. Si vous vous sentez bien, toute la famille se portera mieux. Cela ne signifie pas que vous devez être zen tous les jours ou méditer trois fois par semaine sur un tapis de yoga (sauf si vous aimez cela bien sûr). Ces quelques conseils peuvent déjà faire toute la différence.

Introduisez sciemment des moments loin des écrans

Essayez de réduire votre temps d’écran après 20 h. Rangez votre téléphone professionnel, éteignez les réseaux sociaux et offrez-vous une mini-détox numérique quotidienne. Un livre, un bain chaud ou une promenade aident à mettre votre cerveau au repos. Les applications de pleine conscience ou les exercices de respiration peuvent également faire des miracles quand on a la tête qui sature. Et vous pouvez les écouter ou les faire dans votre lit, dans la baignoire ou dans les transports en commun.

Soyez indulgent·e envers vous-même

De nombreux parents se sentent coupables quoi qu’ils fassent. Au travail, vous avez l’impression d’abandonner votre enfant, et quand votre enfant est malade, vous regrettez de ne pas faire votre travail. Ce sentiment de culpabilité est présent chez de nombreux parents. C’est votre critique interne qui vous dit que vous ne faites pas assez. Essayez de reconnaître cette petite voix et de la faire taire. Vous en faites assez. Dites-le-vous la prochaine fois que vous vous regarderez dans le miroir.

Sachez quand demander de l’aide

Vous vous sentez vide, irritable ou émotionnellement épuisé·e depuis un certain temps ? Vous remarquez que vous n’êtes pas juste très occupé·e, mais que vous êtes vraiment sur les genoux ? Il est alors temps d’en parler à votre médecin ou à un psychologue. N’attendez pas que cela n’aille vraiment plus. Chercher de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, mais c’est justement une force que de savoir tirer la sonnette d’alarme à temps. Vous éviterez ainsi de plus grands problèmes.

Informez-vous sur le congé parental ou le crédit-temps

Parfois, la solution ne réside pas dans un meilleur planning, mais nécessite de lever le pied. Mettre temporairement votre travail sur pause peut donner à votre famille et à vous-même la bouffée d’oxygène dont vous avez besoin. Pensez au congé parental ou au crédit-temps. Ces régimes vous permettent d’opter sciemment pour votre famille, sans toutefois abandonner votre emploi.

Le congé parental dans le secteur privé

Vous travaillez dans le secteur privé ? Dans ce cas, vous avez droit à un congé parental pour chaque enfant de moins de 12 ans, sous certaines conditions. Vous choisissez vous-même comment vous le prenez : à temps plein, à mi-temps ou à temps partiel. Tout dépend de ce qui est adapté à votre vie familiale et à votre situation professionnelle. Vous trouverez des explications complètes dans cet aperçu du congé parental dans le secteur privé.

Vous envisagez de travailler à temps partiel en dehors d’un régime de congé ? Dans ce cas, n’oubliez pas que le travail à temps partiel a un impact sur votre portefeuille. Moins d’heures signifie aussi moins de salaire. Découvrez les conséquences financières du travail à temps partiel.

Important : le congé parental n’est pas réservé aux mères. Les pères et les coparents peuvent également prendre un congé pour s’occuper activement de leur(s) enfant(s). Ils peuvent bénéficier du congé de paternité et du congé de naissance.

Le crédit-temps dans le secteur privé

Parfois, en tant que parent, vous avez besoin d’un moment de répit plus long que ce qui prévu par le congé parental. Dans ce cas, le crédit-temps peut être une solution. Ce système permet aux travailleurs de travailler temporairement moins ou pas du tout pour s’occuper de leurs enfants.

Au cours de votre carrière, vous pouvez prendre au total 51 mois de crédit-temps avec motif soins. Ces mois ne doivent pas nécessairement être pris en une seule fois. Vous pouvez étaler le crédit-temps ou le combiner avec un travail à temps partiel, en fonction de votre situation et de ce que vous convenez avec votre employeur. Il y a évidemment quelques conditions et il est important de bien savoir à l’avance ce que cela signifie pour votre allocation, vos droits et votre carrière. Découvrez ici tout ce que vous devez savoir sur le crédit-temps dans le secteur privé.

Vous êtes indépendant·e ?

En tant que parent indépendant, la manière de concilier travail et famille prend souvent une forme différente. Alors que les salariés peuvent faire appel au congé parental ou au crédit-temps, ces régimes n’existent malheureusement pas pour les indépendants. Les régimes de congé spécifiques tels que le congé d’allaitement ou le congé de circonstances ne sont pas non plus d’application.

Cela ne signifie pas que vous êtes totalement seul·e en tant qu’indépendant·e. Il faut cependant un peu plus de créativité et un réseau solide pour maintenir l’équilibre travail-vie privée. À quoi cela peut-il ressembler dans la vraie vie ? Line, indépendante et maman, nous explique ouvertement comment elle gère tout cela, les obstacles qu’elle rencontre et ce qui fonctionne pour elle.

Voici comment d’autres jeunes parents font

Un petit réconfort : vous n’êtes pas seul·e à lutter au quotidien pour concilier travail et famille. Envie de savoir comment cela se passe dans d’autres familles ? Nous avons dressé le portrait de quelques familles MyFamily. Nous avons ainsi rendu visite à Lies et Stefaan. Ils ont construit leur carrière et leur vie familiale autour de leurs quatre enfants, et ce, alors que leur vie n’a pas toujours été rose. Lisez ici leur histoire passionnante de leur famille.

Chaque famille est différente, mais nous voulons tous la même chose : un environnement sûr et chaleureux pour nos enfants. MyFamily soutient volontiers les familles en veillant au paiement correct, rapide et ponctuel des allocations familiales. Vous voulez vous aussi rejoindre notre grande famille ?