Mère adolescente : ma fille est enceinte, que faire ?

 

 

Votre adolescente est enceinte ? Cela peut sembler très difficile à gérer ! Mais sachez que de nombreuses instances et organisations sont prêtes à soutenir vous et votre fille, tant sur le plan émotionnel que financier. 

 

 

 

Où pouvez-vous obtenir de l’aide et un soutien familial ?

Tout d’abord, il est important de discuter ensemble de votre vision de l’avenir. Votre fille reste à la maison ? Ou cherche-t-elle une habitation propre, avec le père de l’enfant ou non ? Si la communication est difficile, vous pouvez faire appel à un médiateur gratuit. Vous en trouverez au Centrum voor Algemeen Welzijn (CAW) de votre commune. Vous essayerez de trouver ensemble des solutions.

Avez-vous l’obligation de soutenir financièrement votre fille ?

Les parents sont tenus d’assurer la subsistance de leurs enfants, même s’ils n’habitent plus à la maison. Cela signifie que vous devez couvrir tant les dépenses de base (hébergement, nourriture...) que les frais liés aux études. Cette obligation est maintenue jusqu’à ce que votre enfant atteigne l’âge de 18 ans. En tant que parent, vous continuez à payer les frais d’entretien jusqu’à la fin des premières études après l’enseignement secondaire. 

 

Un médiateur peut vous aider en cas de divergences d’opinions éventuelles concernant l’aide financière au sein du ménage. Si vous ne vous en sortez vraiment pas, vous pouvez vous adresser au tribunal de la famille. Celui-ci examinera votre situation et décidera si votre fille a droit à une aide financière et à combien précisément. Sachez toutefois qu’il s’agit d’une étape importante, qui peut également avoir un effet à long terme sur vos liens mutuels. En outre, une procédure judiciaire n’est pas bon marché. 

 

Y a-t-il une aide financière des pouvoirs publics ?

Les pouvoirs publics apportent une aide financière aux jeunes mamans de différentes manières. Nous dressons une liste des principales aides pour vous. 

  • Pension alimentaire : si le père reconnaît l’enfant, il est tenu de payer une pension alimentaire, même s’il est mineur. Le père acquiert dès lors des droits de parenté. Ainsi, il a par exemple voix au chapitre dans l’éducation de l’enfant. S’il ne reconnaît pas l’enfant, vous pouvez l’imposer via le tribunal de la famille. 
  • Allocations familiales : chaque enfant a droit aux allocations familiales. Votre fille recevra donc l'allocation de naissance de 1.214,49 euros, les montants de base mensuels et les éventuels suppléments. Elle recevra également les allocations familiales que vous avez reçues jusqu’à présent pour elle. Cette modification se fait automatiquement. Votre fille peut toutefois choisir de céder les allocations familiales à une personne avec qui elle a un lien familial direct, par exemple ses parents. 
  • Revenu d’intégration : en tant que mineure enceinte ou adolescente, vous pouvez demander un revenu d’intégration auprès du CPAS. Les collaborateurs du CPAS examineront alors votre situation familiale pour voir si vous entrez en ligne de compte. Si votre fille reste à la maison, elle peut éventuellement percevoir un revenu d’intégration en tant que cohabitante. Ce montant mensuel est légèrement inférieur au revenu d’intégration auquel un isolé a droit.
  • Garde d’enfants : une maman qui n’a pas encore 18 ans paie moins de 2 euros par jour pour la garde d’enfants. Pour pouvoir bénéficier de ce « tarif réduit individuel », votre fille doit demander une attestation de tarif lié aux revenus. Elle peut le faire facilement par voie numérique sur le site Internet de Kind en Gezin.

Quel est l’impact d’une grossesse sur les études de votre adolescente ?

Bien entendu, l’objectif est que votre fille rate le moins possible de cours. Les mineurs qui sont absents de l’école pendant plus de 20 jours consécutifs peuvent demander un enseignement temporaire à domicile. Un enseignant de l’école se rend alors chez le mineur quatre heures par semaine pour passer en revue les principaux contenus des cours. Cela peut être intéressant en cas de complications de grossesse et pendant les 10 semaines de repos de maternité auxquelles votre fille a droit en tant qu’adolescente. En outre, Bednet est également  une option. Un ordinateur équipé d’une webcam en classe permet à votre fille de suivre les cours par Internet à la maison.

Que se passe-t-il si ma fille veut un avortement ?

Un avortement est autorisé jusqu’à 12 semaines après la fécondation, soit jusqu’à 14 semaines après le début des dernières règles. En Belgique, une mineure ne doit pas avoir l’autorisation des parents pour pratiquer un avortement. Si cet avortement se déroule sous anesthésie générale dans un hôpital, cette anesthésie nécessite en revanche une autorisation. 

 

La première étape est un entretien obligatoire avec un soignant au centre d’avortement ou avec un médecin à l’hôpital. S’ensuit un délai d’attente obligatoire de six jours, sauf si cela n’est pas justifié médicalement. Le déroulement de l’avortement dépend de l'état d'avancement de la grossesse. Jusqu’à la septième semaine de grossesse, il est possible de prendre une pilule abortive. Celle-ci se compose en fait de plusieurs pilules à prendre dans les deux jours.

 

Si la grossesse est déjà à un stade plus avancé, un avortement ne peut plus se faire que par le biais d’un curetage sous anesthésie (locale). Cette intervention a lieu dans un centre d’avortement ou un hôpital. Dans le cas d’un centre d’avortement, la mutualité intervient dans les frais. Dans ce cas, seul le ticket modérateur est à votre charge.

Comme vous pouvez le voir, vous n’êtes donc pas seuls. Vous trouverez plus d’informations en ligne sur chaque forme de soutien abordée dans cet article.

 

En ce qui concerne les allocations, vous êtes déjà à la bonne adresse chez nous. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à vous adresser à nos Groeipakketcoaches.